- débordé
-
• XVe; de déborder1 ♦ Rare Dont l'eau est sortie. « Quand un fleuve débordé s'avance, on peut élever les digues » (Renan).2 ♦ Fig. et cour. Submergé (par les occupations, le travail...). « Il jouait le monsieur débordé de besogne » (Courteline). Absolt Être débordé. « Moins débordé, ce serait à lui de veiller à tout » (A. Gide).3 ♦ Dépassé. Ligne débordée par l'ennemi. Fig. Être débordé par les événements.4 ♦ (⇒ déborder, II )Détaché du bord. Drap débordé. Lit débordé. Par ext. Malade débordé.⊗ CONTR. Canalisé, 1. contenu. Inoccupé. Bordé.débordé, éeadj.d1./d Surchargé (d'activités, d'obligations, etc.). être débordé de travail, de soucis.— Absol. Je suis débordé.d2./d Fig. Qui reste impuissant devant les événements, qui n'en a plus le contrôle. Le service d'ordre a été débordé.⇒DÉBORDÉ, ÉE, part. passé et adj.I.— Part. passé de déborder.II.— AdjectifA.— [En parlant d'inanimé]1. [En parlant d'un cours d'eau] Qui a dépassé les bords de son lit et s'est répandu. La clameur d'un torrent débordé (ZOLA, Rêve, 1888, p. 59).2. [En parlant d'inanimés concr.] Dont les bords ont été enlevés. Couverture, drap, lit débordé(e).— TECHNOL. Louis débordé. Pièce rognée (Lar. 19e-20e).B.— Au fig. [En parlant d'une pers.]1. Vieilli. Caractérisé par ses débordements, débauché, dissolu, C'est un jeune homme fort débordé, une femme débordée. Mener une vie débordée (Ac. 1798-1878).2. Usuel au XXe s. Qui est accablé, surchargé notamment de travail, incapable de dominer ou de redresser une situation. Je suis littéralement débordé. Expr. synon. ne savoir où donner de la tête. Je ne puis pas m'occuper de ces détails. Je serais débordé (ZOLA, E. Rougon, 1876, p. 242) :• 1. Mais oui, pauvre Bianca, elle est littéralement débordée ces jours-ci. Elle n'a plus une heure de libre depuis qu'elle fait partie du comité des loisirs.CAMUS, Un cas intéressant, adapté de D. Buzzati, 1955, p. 683.• 2. La situation des jeunes filles est difficile aujourd'hui. Elles ont gagné quelques libertés; rien de nouveau (...) mais les parents furent élevés autrement. Ils sont débordés et non consentants; prêts à reprendre ce qui a été ravi, et la famille reste le lieu des tiraillements.CHARDONNE, Femmes, 1961, p. 18.
Encyclopédie Universelle. 2012.